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En décembre 2019, l’Académie nationale de médecine a pris la défense de la vape et appelle surtout à faire la différence entre ce qui se passe aux Etats-Unis et ce qui se trame en France.
Scandale aux USA
Avant de comprendre pourquoi la célèbre et réputée Académie nationale de médecine en France prend parti pour la vape en France, il est intéressant de comprendre ce qui s’est passé aux Etats-Unis.
En 2019, cela faisait déjà quasiment 9 ans que la cigarette électronique s’était implantée dans les mœurs françaises. Elle représentait — encore aujourd’hui — un moyen très efficace pour arrêter progressivement de fumer, tout du moins pour réduire sa consommation de nicotine.
Ce travail fut toutefois mis à mal lors d’un scandale survenu aux Etats-Unis.
En effet, une épidémie de pathologies pulmonaires éclata aux États-Unis, ce qui coûta la vie à 48 personnes en moins de 4 mois.
Pour les autorités américaines, le coupable est de suite désigné : la cigarette électronique était celle qui avait provoqué cette catastrophe.
Il fut prouvé, après de longs mois de recherches et de procès, que les malades avaient vapoté des e-liquides de mauvaise qualité, provenant du marché noir. Ces e-liquides contenaient du THC — qui est un puissant composant entrant dans les éléments psychoactifs du cannabis — et de l’acétate de vitamine E.
En France, les autorités médicales ne tardèrent pas à s’emparer de ce fait américain et désignèrent la cigarette électronique comme un « tueur en série », ni plus ni moins.
Tandis qu’aux Etats-Unis, le président demanda l’interdiction de la vente de liquides aromatisés sur le sol américain, le mal continuait à se propager hors des frontières.
Aujourd’hui, l’e-cigarette a vécu ses hauts et ses bas et on sait pertinemment qu’elle n’est pas responsable de plus de décès qu’à l’accoutumée.
Une prise de décision historique
Alors que le scandale a fait nombre de remous en France, un intervenant inattendu a créé la surprise : l’Académie nationale de médecine.
Dans un communiqué officiel, l’Académie de médecine rappelle à la fois « les avantages et les inconvénients réels en lien avec la cigarette électronique ». Celle qui fait office de la plus haute instance médicale en France a décidé de prendre parti de la vape en rappelant qu’il ne faut pas confondre le contenant nocif avec la toxicité du contenu.
Dans un rapport « La cigarette électronique peut-elle sortir la société du tabac ? », l’Académie nationale de médecine s’exprime.
Voici les recommandations de l’Académie à l’attention du gouvernement français :
✔️ Réglementer la fabrication et la distribution de la cigarette électronique et ses produits apparentés pour en assurer la fiabilité.
✔️ Ne pas dissuader les vapoteurs et favoriser l’émergence d’une e-cigarette médicament à l’attention des personnes désirant arrêter le tabac via le circuit pharmaceutique.
✔️ Maintenir et assurer l’application de l’interdiction de la vente des cigarettes électroniques aux mineurs.
✔️ Interdire la publicité et la promotion d’e-cigarette.
Comme souligné dans ses recommandations, l’Académie nationale de médecine prescrit une mise à disposition des fumeurs qui « désirent évoluer vers l’abstinence tabagique ».
L’e-cigarette représente pour elle une opportunité nouvelle puisque son développement et son succès s'accompagnent d’une baisse réelle du tabagisme dans l’Hexagone.
D’après le célèbre Institut, la toxicité de la cigarette électronique est beaucoup moins forte que celle du tabac. Dès lors, son utilisation chez un vapoteur débutant mais qui a le souhait de s’arrêter de fumer ne doit pas être découragée.
Enfin, faut-il le rappeler, aucun événement indésirable grave n’a été décrit dans les études menées sur l’utilisation de l’e-cigarette. Même si la vape n’est pas aujourd’hui recommandée par aucune organisation officielle, il n’en demeure pas moins qu’une incitation « forte » doit être faite pour qu’un dispositif incluant l’e-cigarette soit mis au service de l’instauration de l’abstinence.
Pour l’Académie, le véritable ennemi est la cigarette traditionnelle, non l’e-cigarette.
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